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Paris Web 2017

Les gens qui font le web existent, je les ai rencontrés.

Pour la troisième année consécutive, j’ai eu l’opportunité d’assister à Paris Web, la conférence parisienne qui réunit les métiers du Web. Comme les années précédentes, c’est mon employeur, Actiane, qui m’y a envoyé afin de rapporter à mes collègues la bonne parole. Voilà le compte-rendu de Paris Web 2015 et celui de Paris Web 2016. En 2015, mon plan était articulé sur le futur / présent / retours d’expérience, en 2016 c’était une question d’utilité pour moi / mon équipe / plus de monde. Là je vais avoir une approche plus thématique : d’abord les conférences parlant de Web et Vie Privée, puis de Méthodologie et celles parlant de Technologies. Et je terminerai par les conférences qui ne rentrent pas dans les cases.

Si vous voyez des erreurs ou des flous dans ce texte, n’hésitez pas à me contacter : @joachimesque.


Le Web et la Vie Privée

Tous les ans, je suis agréablement surpris par le nombre de conférences ayant trait à la protection de la vie privée sur le web. Ce millésime ne m’a pas déçu, je suis content des organisateurs pour la sélection très intéressante cette année où le maître-mot était Un web responsable.

Pour ouvrir Paris Web, Laurent Chemla (fondateur de Gandi) et Julien Dubedout (professionnel du pixel) ont pris la scène pour parler de l’histoire de ce concept qu’est la Vie Privée. Invention récente, héritée du Siècle des Lumières et du secret des correspondances réclamé à la Révolution, notre vie privée est en danger. Les causes de ce danger sont liées à l’usage de la technologie qui dévalue le concept même de Vie Privée, ainsi qu’à la centralisation par les GAFAM et la surveillance de masse par les États.
Pour inverser la tendance, Laurent Chemla et son projet Caliopen proposent un Privacy Index (π), une notation des trois articulations de la sécurité de nos échanges : les facteurs technique, comportemental et contextuel. Ces facteurs changent en fonction de nos conversations et nos destinataires, et nos habitudes en matière de sécurité informatique.
Qui sait, peut-être que ce Privacy Index sera un bon outil pour faire revenir la protection de notre Vie Privée sur le devant de la scène.

Le secret de la correspondance numérique, par Laurent Chemla @LaurentChemla / @LaurentChemla@mamot.fr et Julien Dubedout @mariejulien
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Tout ça c’est bien beau, mais comment je fais, moi, utilisateur lambda de l’interweb, pour protéger mes échanges ?
C’est à cette question que Delphine Malassingne s’est attelée.
Alors oui, on a vu, la protection de la vie privée est importante. Mais souvent on ne prend pas le temps de s’y mettre parce qu’on a beaucoup à faire, ça prend du temps, c’est pas toujours simple et de toute façon 99% de la population fait l’impasse. Contre ça, elle propose quelques pistes : agir petit à petit (à commencer par des outils “indolores” comme des plugins anti-traçage), diviser les grosses tâches (par exemple, migrer les contenus d’une app non protégée vers une app sécurisée en petites étapes), trouver des solutions qui simplifient tout en privilégiant la sécurité (utilisation de gestionnaires de mots de passe), et surtout accepter que tout n’est pas possible tout de suite… mais qu’il faut s’y mettre.
Bref, Delphine a bien dédramatisé toute l’affaire, ça va me pousser à améliorer mes pratiques, et à convaincre mes proches de faire de même.

Je prends en main ma vie numérique… et c’est pas si facile !, par Delphine Malassigne @Nissone
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Bon et sinon, les données que les sites web recueillent continuellement sur nous, c’est préoccupant. Heureusement, un règlement européen, le Règlement Général sur la Protection des Données des citoyens européens (RGPD ou GDPR), entre en vigueur en mai 2018. Et pour nous expliquer ce que ça implique, la conférence de Stéphane Lebarque est éclairante. Le RGPD pousse à  l’application de deux principes : le Privacy By Design, où le respect de la vie privée est pensé dès le début de la conception d’un produit, et le Privacy By Default, où les données stockées par un acteur du web sont limitées aux données utiles aux traitements nécessaire, des limites qui s’appliquent à la quantité des données, l’étendue du traitement, la durée de conservation et leur droit d’accès.
Un effet de bord frappant : les nouveaux dialogues de consentement de partage de données voient un refus à hauteur de 79%. C’est bien la preuve que les usages chez les concepteurs web doivent évoluer au regard des volontés des utilisateurs.
Une conférence très intéressante, qui ouvre des perspective quant aux services à fournir à nos clients (en revanche il va falloir potasser les textes).

Souriez (?) #GDPR, #PrivacyByDesign, #PrivacyByDefault deviennent réalité !, par Stéphane Lebarque @slebarque
slides de la conférence
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La Quadrature du Net est l’organisation qui défend nos libertés dans l’espace numérique, Christopher Talib nous présente ici l’une des principales menaces de nos libertés : la centralisation du Web.
L’histoire d’Internet, c’est celle d’un réseau décentralisé. Malheureusement, quelques entreprises en contrôlent maintenant les principaux vecteurs de communication : Google, Facebook, Twitter, Dropbox, etc… Si l’une d’eux arrêtait ses services du jour au lendemain, ça causerait des problèmes énormes.
Une des solutions pour rendre le réseau plus résilient, c’est de décentraliser tout ça, un peu à l’exemple du mail. Une quantité énorme de servers de mail communiquent les uns avec les autres sans problème, si l’un n’est plus accessible, les autres continuent à fonctionner. Par exemple, à l’inverse de Twitter qui n’est que sur un domaine, Mastodon marche sur des tas de domaines différents, souvent auto-hébergés, de même pour [Matrix] pour le principe de la communication instantanée chiffrée.

Ça tombe bien, je suis déjà sur Mastodon : @joachim@boitam.eu

La Décentralisation qui Vient, par Christopher Talib @christalib_, de la Quadrature du Net @LaQuadrature
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Il y avait une autre conférence sur le sujet de la vie privée, à laquelle j’aurais bien aimé assister, mais il y avait un autre sujet dans l’autre amphi, donc je l’ai ratée, c’est celle qui s’appelle Développeur et protection de la vie privée, par Erwan Richard @dhalsimfr
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Et pour terminer, à l’intersection de la thématique du respect de la vie privée et de la méthodologie de l’UX design, la présentation de Cyrielle Piancastelli, Architecte UX à la BBC répond bien aux problématiques de récolte et rétention des données, soulevées dans les autres conférences.
Les services de compte en ligne de la BBC sont utilisés par 9 millions de personnes au Royaume-Uni. Ça implique des séries de décisions concernant l’architecture des données, les règles et responsabilités dans la gestion de ces données, en bref une vraie démarche de gouvernance des données à l’intersection du champ légal (gérer des comptes pour des utilisateurs de moins de 13 ans par exemple), UX (un seul compte unifié pour tous les services BBC), produits et tech. À cette échelle dans le web, on ne conçoit pas des pages, mais un système. Quand chaque interaction de l’utilisateur avec l’interface génère potentiellement des données, la responsabilité du designer, c’est de correctement transmettre le sens de ces données.

Designing BBC Account: with BIG DATA comes BIG RESPONSIBILITY, par Cyrielle Piancastelli @cyro
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Méthodologie et Conception Web

Un prof m’avait dit, “la technique on apprend ça en faisant, la méthodologie s’apprend en écoutant…”. C’est ça l’utilité d’un événement comme Paris Web : on se tait et on écoute, et avec un peu de chance on apprend.

L’écoute, justement, commence par l’écoute du client. Deux mini conférences parlaient de ces moments où il faut écouter ce que le client nous dit, mais surtout ce qu’il oublie de dire : Expliquer l’implicite, présentée par Sylvain Abélard, et Les questions oubliées de la Spécification par Sylvie Clément.
Sylvain Abélard nous parle des clients qui ne savent pas ce qu’ils veulent—à part qu’ils veulent un site web. Il faut alors revoir ce qui n’est pas dit : qui se charge de la conception, du développement, quel est l’intérêt du site, etc… Quelques questions à se poser : est-ce qu’on a tous bien compris le projet ? on sait faire ? qui fait quoi ? quel est le budget ? le délai ? Après, c’est les négociations, et possiblement la réalisation.
De son côté, Sylvie Clément aborde les manières de ne rien oublier lorsqu’on établit des spécifications. Généralement, on oublie ce qui n’est pas sur la maquette : règles de gestion, back-office, interactions, notifications, mais aussi l’aspect humain : les missions des rédacteurs, les outils des community managers, etc. Sans oublier de réfléchir à l’élément le plus important d’un projet web, qui n’est jamais sur les maquettes : la fidélisation des visiteurs et la vision au long terme.

Expliquer l’implicite – je veux juste un site web, par Sylvain Abélard @abelar_s
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Les questions oubliées des spécifications : la partie cachée de l’iceberg site web, par Sylvie Clément @Oelita
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Tant qu’on est à écouter, écoutons d’abord l’utilisateur, c’est autour de lui que tout tourne. L’empathie, la capacité de ressentir les émotions d’autrui, est primordiale dans la conception web.
My Lê est designer UX et UI, mais elle parle à tout le monde dans l’équipe de conception. Lorsqu’il y a des problèmes dans le produit, quand celui-ci ne correspond pas au modèle mental utilisateur, ou quand il y a des soucis de cohésion (et le syndrome du “j’ai fait mon job”) qui font trainer le projet en longueur, ça a des conséquences sur le budget. Il faut faire des expériences mémorables, et non des utilisateurs mécontents. Si on veut appliquer l’empathie au processus de création, on peut commencer par penser le produit comme une relation avec l’utilisateur : on récolte les réactions en écoutant sans préjuger, on qualifie les retours, ce qui permet de se mettre à la place de l’utilisateur. Au final, on juge mieux de la qualité des retours qu’on peut interpréter correctement, et on peut proposer des solutions adaptées.
Pour ma part, les outils présentés dans cette conférence sont à creuser, mais je suis convaincu que l’ajout d’un peu d’empathie avant/pendant/après la conception peut faire des miracles pour la qualité du produit.

« C’est la faute de l’utilisateur » — Où est passée l’empathie de mon équipe ?, par My Lê @l_myle_l
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Lorsqu’on pense UX, c’est l’utilisateur qui est au centre de la conception web. Nicolas Le Cam nous a présenté un retour d’expérience sur la façon dont son agence de design a pivoté vers l’UX. Sur ces 5 années de travail, les changements de process se sont parfois fait dans la douleur et le business n’a pas forcément suivi au début, mais il faut de la patience. Ce qu’il en retire, c’est qu’il faut redoubler son attention au conseil, aux explications qu’on donne au client. Il faut former toute l’équipe, pour que la pensée UX s’applique à toutes les étapes. Il faut maitriser les process. Et dès le début il faut provoquer une prise de conscience chez le client en lui montrant l’usager naviguer sur son interface.

UX en Agence, 5 ans pour s’y mettre « en vrai », par Nicolas Le Cam @nlecam
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Bon, on écoute, c’est bien, on designe, c’est très bien. Après il faut discuter pour se mettre d’accord entre designers, intégrateurs et développeurs back. Sur ce sujet-là, deux salles, deux ambiances. D’un côté, Brad Frost nous dit Let’s work together, de l’autre, Thibault Mahé nous emmène en guerre contre les zombie styleguides.
Pour Brad Frost, le travail se fait avec d’autres gens, pour d’autres gens. C’est pour ça qu’il faut de l’ordre dans notre organisation, un compromis entre le chaos complet et la rigidité qui immobilise. Pour ça, à chaque niveau de la pyramide organisationnelle il faut des principes et des guidelines. Au niveau le plus haut, une mission et des valeurs. Dans l’équipe, des guidelines de marque, transcrites en design system pour l’équipe de développement. Le styleguide permet une expérience en cohésion avec le reste, une production plus rapide, un vocabulaire partagé entre développeurs et designers et surtout une fondation qui résistera aux assauts de l’entropie et du futur. Les manières de commencer un styleguide sont diverses, mais il faut toujours se centrer sur l’expérience de l’utilisateur.
De son côté, Thibault Mahé nous parle de ce qui se passe dans un styleguide quand le projet se complique. Si l’on ne fait pas attention, le styleguide ne suit pas les évolutions du code et les besoins des nouvelles features, et perd en pertinence avec le temps. Pour cela il a trois processus pour mieux faire vivre un styleguide : tout d’abord y penser en stratégie d’équipe (workshops regroupant toutes les parties prenantes), puis identifier et définir le design system (à voir comme un produit, pas comme un projet), et faire en sorte que chacun participe à la construction du système (en mettant en place le système soit mis en place dès le design, grâce aux Design Tokens).

Let’s Work Together!, par Brad Frost @brad_frost
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Échapper au “zombie styleguide” : 3 méthodes pour armer une équipe dans la conception de son styleguide, par Thibault Mahé @tibomahe
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Technologies de la Conception Web

Tous les ans, on a la chance d’avoir des orateurs qui viennent de loin, généralement pour nous parler des avancées technologiques qui vont être importantes dans les années qui viennent. Cette année, on a été plutôt gâtés.

La conférence dont j’ai parlé à tous les collègues lundi matin, c’était Mavo. Lea Verou, la créatrice de Mavo mais aussi championne du CSS et du JavaScript, nous a fait découvrir les principaux concepts et les capacités de cette technologie.
En gros, il s’agit d’une librairie JS qui permet de coder des applications réactives sans savoir le JavaScript. En enrichissant le langage HTML par des attributs spécifiques, on peut facilement définir des interactions riches. Inutile de dire que moi, qui n’ai pas un super niveau en JS, ça m’intéresse.

J’ai d’ailleurs profité du week-end pour faire un petit test. Il s’agit d’une page de styleguide simple, pour ces projets où je dois travaille les feuilles de style et les développeurs utilisent directement le code HTML. C’est visible ici : joachimesque.github.io/mv-styleguide.

HTML re-invented for the age of web apps, par Lea Verou @LeaVerou
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Chris Lilley est stratégiste au W3C, il a travaillé sur les formats SVG et PNG, deux technologies clef-de-voûte du web moderne. Sa conférence portait sur l’état actuel des Web Fonts. Il a commencé par rappeler les basiques de la typographie, puis nous a parlé de deux innovations récentes : la présence de l’OpenType dans le CSS (qui nous permet de profiter des ligatures, variantes, small-caps, etc… pour peu que la typo le permette), et des formats WOFF et WOFF2, qui améliorent la performance des sites web du fait de leur compression. Puis il a abordé le futur : dans CSS4 on aura la gestion des typos colorées (plusieurs calques de typo qu’on peut superposer pour des effets décoratifs amusants), les typos variables (j’ai vraiment envie de tester), et des améliorations dans les familles génériques ou la gestion des déclarations de graisse.

Et grâce à ma question sur le format des typos variables et la performance, l’orateur m’a décerné le livre Typographie Web, gracieusement offert par les éditions Eyrolles. Merci !

The State of WebFonts, par Chris Lilley @svgeesus
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Harry Roberts est ensuite venu nous dire que parfois on oublie les utilisateurs qui ont des connexions pas optimales. Pourtant, un site web rapide, ça aide à gagner de l’argent, ou déjà ça en économise… et puis comme ça ne frustre pas les utilisateurs, ils viennent plus nombreux et restent plus longtemps. C’est pas seulement financier, c’est une question qui touche à la morale et à l’étique.
Comment faire pour améliorer la situation ? Déjà il faut le vouloir. Ensuite, il faut comprendre intimement le problème (en faisant des tests, en écoutant les utilisateurs), puis il faut découvrir ce qui se passe (est-ce qu’on a besoin de 53 tag managers quand un seul bien configuré ferait l’affaire ?), et enfin il faut tout mesurer, avant puis après les modifications.

Why Fast Matters, par Harry Roberts @csswizardry
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S’il y a une conf qui m’a fait découvrir sous un autre angle quelque chose que je pensais comprendre depuis des années, c’est celle de Maryla U., sur l’épopée d’une couleur. Tout d’abord elle nous a parlé du fonctionnement de l’œil, puis de la façon dont un ordinateur perçoit la couleur, puis une très bonne explication des profils colorimétriques. Nous graphistes qui nous amusions avec les profils ICC pour le print et la retouche photo, ils arrivent sur le Web avec CSS4, tout comme le gamma. Je sais pas si je suis vraiment impatient… mais j’ai vraiment compris, ça fait du bien.

L’épopée d’une couleur, par Maryla U.
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Elie Sloïm et Denis Boudreau sont des sommités dans le domaine de l’accessibilité et de la qualité web. Pour Paris Web, ils nous ont présenté le panorama des avancées de l’Intelligence Artificielle dans le domaine de l’Accessibilité numérique. Plein de nouvelles technologies arrivent séparément (reconnaissance faciale, lecture labiale, description automatique d’images, reconnaissance de la langue des signes, sous-titrage automatique…), qui peuvent être combinées (WorldLens par exemple fait de la reconnaissance d’objets et la traduction des textes en temps réel…). Quand les textes peuvent être lus et prononcés par les machines ça conduit aussi à l’effacement des interfaces visuelles avec par exemple les chatbots. Quel avenir pour les métiers du web ? Les IA sont encore à leurs balbutiements, donc notre rôle est de leur enseigner comment faire leurs tâches, mais aussi faisons se rapprocher UX et accessibilité pour répondre plus globalement aux besoins de nos utilisateurs.

L’accessibilité numérique à l’ère de l’intelligence artificielle, par Elie Sloïm @ElieSl et Denis Boudreau @dboudreau
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Le CSS, c’est la partie du code la plus difficile à tester. C’est comme un ourson, nous dit Thomas Zilliox, c’est mignon au début, mais en grandissant ça n’hésite pas à vous bouffer vivant. Dans mon expérience personnelle ça arrive plus rapidement que je ne le prévois. Le CSS est complexe. Idéalement, il faut le tester au fur et à mesure de l’écriture. Je ne vais pas les lister ici, regardez le replay.

CSS, tu peux pas test !, Thomas Zilliox @iamtzi
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Les inclassables

Le problème de mon plan, c’est qu’il laissait pas de place à trois conférences inclassables.

Tout d’abord, un projet un peu fou : faire communiquer deux navigateurs sur des ordinateurs qui sont dans la même pièce, sans passer par un serveur mais via des ultrasons. C’est ludique, c’est intéressant, c’est drôle, et ça m’a appris l’existence des API WebRTC et WebAudio.

Projet perso n°42 : une aventure ultrasonique, par Hubert Sablonnière @hsablonniere
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La question est sérieuse, la réponse est traitée avec humour : comment faire se réconcilier le design et l’accessibilité dans un projet Web ? Julien Dubedout et Aurélien Levy font tout un numéro pour montrer comment un projet peur être beau et accessible.
À voir en replay, en attendant une tournée au Théâtre des Trois Baudets et dans le reste de la France (si possible avec des patchs brodés).

Design et accessibilité, frères d’arme ou ennemis ?, par Julien Dubedout @mariejulien et Aurélien Levy @goetsu
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L’année dernière, il y avait eu une mini polémique suite à l’édition de Paris Web, au sujet de l’inclusion et la diversité au sein de la conférence. Cette année, Nathalie Pauchet nous a parlé de diversité dans le monde de l’informatique. On a oublié que les premiers informaticiens étaient des informaticiennes. Elles ont déchiffré les messages de l’Enigma et ont envoyé des fusées sur la Lune (tout en inventant les langages de l’époque et les logiques modernes de développement de logiciels). Maintenant pourtant, les femmes sont découragées dès l’enfance : tous les role models sont masculins, les maths sont vues comme une discipline peu féminine, et l’ambiance des filières d’étude de développement informatique sont souvent peu accueillantes. Après, il faut accentuer les efforts dans le recrutement et s’assurer que l’atmosphère et l’organisation des équipes ne poussera pas de femmes à quitter le monde de l’informatique, comme ça se fait encore trop souvent.

« L’informatique est trop importante pour être laissée aux hommes », par Nathalie Pauchet @lunatictac
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retranscription


Pour conclure ce compte-rendu, un message à mes collègues et supérieurs hiérarchiques : l’an prochain venez, vous aussi. Plus d’excuses ! (en attendant, vous avez les vidéos)



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