2020 en musiques
Plein d’albums qui ont marqué cette année.
J’ai jamais vraiment parlé de musique. Enfin, si, peut-être dans mon vieux blog, ou sur mon ancien Tumblr, ou même sur Mastodon ou Twitter, où il m’est arrivé de mettre des liens, mais pas de contexte. Donc j’ai parlé de musique, sans en parler.
Je dois dire que ça fait des années que je n’ai pas prêté attention à la musique. Avant mes 25 ans je suivais un peu la scène indie et je m’intéressais au rock sixties et j’amassais beaucoup de choses. Puis à un moment j’ai arrêté et me suis intéressé à plein de choses différentes : klezmer, nouvelle scène folk psyché, rééditions d’enregistrements non-occidentaux du milieu du siècle, tropicalia & musique populaire brésilienne, jazz FIP, mais chaque fois au gré de ce qui venait, sans être proactif. En plus de ça, vivre avec une musicienne m’a permis de profiter de son érudition pour découvrir passivement de nouvelles choses, et de surfer sur nos goûts communs.
En 2019 j’ai commencé à m’intéresser à Bandcamp. La navigation par tags, puis les albums suggérés par les achats d’autres fans, ça m’a plu. C’est une plateforme où il n’y a que peu d’artistes majeurs, mais où il y a une quantité phénoménale de musique par des artistes incroyables.
En 2020, c’est avec la pandémie que j’ai passé plus de temps sur Bandcamp. D’une part, j’ai eu une avalanche de temps libre (moins de sorties), d’autre part le télétravail et la communication textuelle favorise l’écoute de musique (et donc la recherche de nouvelles choses quand la playlist de FIP boucle trop souvent), et troisièmement, le visionnage d’un excellent documentaire sur la Country Music, par Ken Burns qui m’a ré-intéressé à ce genre trop peu apprécié.
Et enfin, la vie avec une musicienne m’a fait comprendre une chose : sans possibilité de donner des concerts, la survie des artistes est en jeu. J’ai donc décidé de donner une partie de mon salaire pour soutenir des artistes sur Bandcamp.
Les thèmes de l’année
En regardant les albums que j’ai achetés, il y a plusieurs thèmes qui se découpent, c’est plus pertinent d’explorer ces thèmes, plutôt que faire un Top 10 ou 50 ou 100. Il y a des surprises électroniques, des femmes qui chantent, de la musique rééditée, des harmonies vocales, des saturations touareg, de la country des franges, des blueswomen, des musiques sémitiques ou méditerranéennes. Et le meilleur dans tout ça, c’est que parfois les genres se croisent !
Pour des raisons de bande passante, les players Bandcamp ne sont pas activés. Vous pouvez les activer un par un, ou tous les activer d’un coup : .
Des femmes qui chantent
Par les temps qui courent, ce qui se fait de plus intéressant en country, c’est des femmes qui le font. Les hommes semblent avoir tout dit, les femmes commencent à renverser les choses. Elles le font depuis des décennies, c’est sûr, mais avec la facilité de s’enregistrer et se faire connaître sur le net, on arrive à l’éclosion d’une génération de chanteuses super intéressantes.
Margo Price en premier lieu, avec That’s How Rumors Get Started, son troisième album. Elle a commencé en faisant de la country très classique, mais s’est fait spécialement remarquer avec cet album beaucoup plus rock, où elle chante sur la célébrité, les critiques qu’elle reçoit du fait de son genre, et le monde encore fermé de la country, avec une voix qui fait furieusement penser à Stevie Nicks… et vu le titre de l’album, comment ne pas penser à Fleetwood Mac ?
Je ne sais pas comment je suis tombé sur cet album de la chanteuse canadienne Ada Dahli, mais j’ai été scotché du début à la fin par la voix de cette ex-employée de funérarium qui fait dans le folk-noir (entendre noir comme dans film noir). Écoutez Every Girl is my Jolene, Dew on the Flowers ou Island, et tout le reste aussi.
Cathy Fink joue du banjo depuis des décennies, mais n’a jamais connu le succès qu’elle méritait, donc s’est tournée avec brio vers la musique pour enfants. Cet album de jeunesse montre sa maitrise, son talent et son humour. Écoutez Sara McCutcheon.
Brooke Taylor est une artiste australienne de Country, une Country de bars enfumés, mâtinée de rock et d’alcools forts.
Elissa Pernu est aussi une musicienne d’Australie, avec un style intemporel et de très bons musiciens qui l’accompagnent. Un album plein d’émotions et de slide guitar.
Des reprises de Bob Dylan très convaincantes, chantées par Emma Swift, chanteuse australienne installée à Nashville. Le son est doux, parfois planant, et met très bien en valeur les chansons originales.
Un album rapide de bonnes petites chansons country par Margo Cilker. Écoutez Skateboard Song.
Un concept album qui raconte une soirée de concert dans un honky-tonk crasseux par la chanteuse Alison Self. Avec des paroles inoubliables comme Ill buy the plan B / if you buy the whisky.
Blueswomen
J’aurais pu ajouter ces albums au premier thème, mais le style musical est différent, donc voilà.
Cristina Vane est une virtuose de la slide guitar, et apporte dans cet album un éclairage personnel à des classiques du genre.
Our Native Daughters est un projet qui rassemble quatre musiciennes d’exception, qui ont ça en commun qu’elles sont et sont descendantes de femmes noires américaines ou caribéennes. C’est le lien entre elles, et c’est le thème de leur album, bâti sur leur histoire commune héritée de leurs ancêtres qui avaient été soumises à l’esclavage ou à des lois racistes. Écoutez Quasheba, Quasheba ou Lavi difisil.
Les quatre albums suivants sont chacun un projet d’une des quatre Native Daughters.
Amythyst Kiah joue le blues à la guitare et défonce tout sur son passage. Entre le gospel (qu’on connait mieux dans sa version électro) et le country-blues, elle s’attaque à tout avec une énergie électrisante.
Rhiannon Giddens est principalement banjoiste, a joué le bluegrass mais explore depuis quelques années les chemins plus éloignés de la musique roots. Ici c’est avec le musicien Francesco Turrisi qu’elle mène ses explorations, et ça vaut vraiment le coup. Écoutez Wayfaring Stranger et Brigg’s Forro.
J’avais découvert Leyla McCalla sur FIP Jazz il y a quelques années, et Vari-Colored songs était son premier album, que je n’avais pas encore. Elle est multi-instrumentiste, a appris la musique classique par le violoncelle, mais a pratiqué ses autres instruments sur la route. Dans cet album elle fait un hommage à l’œuvre de Langston Hughes, grand poète de la Renaissance de Harlem, et à ses propres racines haïtiennes.
Je ne connaissais pas la musique d’Allison Russell avant d’écouter Our Native Daughters, c’est elle qui a la voix la plus claire des quatre. En attendant un album solo en 2021, les albums de son projet Birds of Chicago, avec son mari, son très bons.
Country queer
Je ne vais pas ré-écrire le fil que j’avais publié en avril dernier sur le sujet des artistes queer dans la Country, donc commencez par aller le lire.
Sam Gleaves est un excellent banjoiste. Il chante dans ses ballades sa double identité d’homme gay et de garçon des Appalaches qui n’est pas la région la plus gay-friendly des États-Unis. L’album est produit par Cathy Fink (voir plus haut). Écouter Ain’t We Broters ou Two Virginia Boys.
First things first / I’m a blue-collared man / with scars on my knuckles and dust on my hands / You probably wouldn’t have even known / I’ve got a man waiting on me at home
Buffalo Gals Band est un duo féminin de vraie country music traditionnelle, mais certaines de leurs chansons dépassent un peu du cadre attendu, notamment Billy and Beau ou Pray the Gay Away, qui parlent explicitement d’une romance homosexuelle, ou de grandir lesbienne dans un foyer religieux.
Karen Pittelman vit à Brooklyn mais ça ne l’empêche pas de faire de la très bonne country avec son groupe. Pourquoi est-celle dans cette partie de la liste ? ses chansons d’amour s’adressent à des femmes, et elle organisait les concerts Queer Country Quarterly à New York.
Comme je l’indique à la fin de mon fil sur la Queer Country lié plus haut dans l’article, Paisley Fields, cowboy flamboyant, s’est produit aux Queer Country Quarterly. Son album mélange Country avec d’autres inspirations plus variées, mais la base est solide.
Lavender Country est le titre de l’album publié anonymement il y a plus de quarante ans, produit par et pour la communauté gay et lesbienne. Les paroles étaient particulièrement risquées pour l’époque, mais heureusement le disque n’a pas été perdu, et a été réédité récemment, et introduit dans la bibliothèque du Country Music Hall of Fame.
Jordy est une femme transgenre, la première qui chante la country à ma connaissance. Le style sur son dernier album emprunte un peu plus au rock, mais elle se revendique vraiment alt-country, ce genre qui rassemble les artistes qui souhaitent dépasser l’image (justifiée) de la country conservatrice et raciste.
But don’t forget I’m also queer / Got me a dick and hoops on my ears / And I’m pretty far left of what my granny thought left could be, Talkin’ Cowgirl Blues
2021-01-03: J’ajoute aussi que cet article de l’excellent site The Bluegrass Situation: Kacey Musgraves is Country’s Queer Icon, but These Roots Artists are Actually Queer. En plus de Karen & the Sorrows, Lavender Country ou Amythyst Kiah, l’article fait découvrir une super sélection d’artistes.
(je remarque qu’il y a apparemment plus de femmes queer dans ces styles musicaux que d’hommes queer, peut-être que c’est plus dur pour un homme de faire son coming-out dans ce milieu très patriarcal ?)
Aux franges de la Country
Je ne parle pas de coiffures des chanteuses, ni de leurs costumes. Je parle plutôt des courants qui dépassent de l’image raciste et conservatrice de la Country : country-punk, alt-country, etc.
Charley Crockett est descendant du trappeur mythique Davy Crockett, il est aussi noir, ce qui n’est toujours pas courant dans le monde de la country. Ce que Crockett n’a pas en succès, il possède en talent et en curiosité, sa musique est inspirée de blues et de soul, mais relate de manière très country les tracas et chagrins d’amour dans sa vie.
What made Milwaukee famous / has made a fool out of me (Milwaukee est connue pour sa bière)
L’artiste Saro Lynch-Thomason (amie de Sam Gleaves) est aussi folkloriste et documentariste. Son album Blair Pathways rassemble une cohorte de très bons musiciens pour revisiter un des plus grands mouvements ouvriers américains, lorsqu’à trois reprises sur vingt ans des mineurs du sud de la Virginie Occidentale se révoltent et se syndicalisent contre les conditions de travail. Ce conflit aboutit en 1921 à une bataille qui fait une centaine de morts du côté des mineurs. La mémoire des mouvements ouvriers est souvent oubliée aux États-Unis, mais grâce à ces chansons composées depuis, le souvenir perdure.
Fils du mythique Steve Earle, Justin Townes Earle était une étoile montante de la country, dans la lignée outlaw country de son père. Malheureusement, il est mort pendant l’été 2020, après des problèmes de dépendance et de dépression.
Suite au décès de son fils, Steve Earle va publier un album de reprises de ses chansons. J’aime bien le côté rugueux de la musique de Steve Earle, et je commençais à connaitre la musique de son fils quand il y a eu la nouvelle de son décès. J’espère en découvrir plus avec les reprises de son père.
Des rééditions
Bandcamp a ça de bien que le prix d’accès à une diffusion mondiale est ridicule pour les artistes et les labels. Ça permet à des tas de projets de réédition de voir le jour, sans nécessairement passer à nouveau par un medium physique. Voilà quelques-unes des rééditions.
Des enregistrements sans âge de chants religieux et gospels américains. Chariot Jubilee est un très bon exemple de tradition noire américaine du call-and-response, No Drunkard Can Enter est une très belle harmonie vocale.
Musique hawaïenne par des musiciens grecs plutôt habitués au rebetiko, quoi de mieux ?
Il faut imaginer la rencontre de mélodies africaines et d’harmonies vocales façon Carter Family pour apprécier cette pop tanzanienne des années 50.
Les débuts de la calypso, un genre musical trinidadien où les duels d’artistes sont violents, malgré le côté dansant de la musique. Je recommande l’écoute de ce podcast sur le sujet, et son aspect éminemment politique. Cette BD de Saturnome est aussi une bonne introduction.
Pour les gens qui aiment le rock psyché anglais inconnu, voilà une compil de titres issus d’albums édités par le label Reflections dans les sixties. Entre nous, le son du groupe Andwella me fait penser à l’excellent groupe Savage Grace.
Des harmonies vocales
Un truc que j’apprécie beaucoup, c’est les harmonies vocales. C’est la base de la musique humaine, c’est à l’origine de tous les différents styles musicaux autour du monde. Et quand c’est maitrisé, il n’y a rien de mieux.
Un genre musical qui tire vraiment partie des harmonies, c’est les chants de marin. Curieusement il y a plusieurs groupes de sea shanties qui ont du succès sur le web en ce moment. Le plus renommé à ma connaissance, c’est les anglais des Longest Johns, et leur dernier album montre une grande maitrise du genre.
On pourrait croire que des chanteurs de sea shanties doivent être anglophones, mais ces cinq catalans prouvent le contraire. En plus de leurs talents vocaux parfois inattendus (des chants de gorge khöömei), ils sont multi-instrumentistes et ne se prennent pas au sérieux. Écoutez tout l’album, mais surtout la Confraria del Menhir.
Et allez aussi lire le fil que j’avais fait sur le sujet en septembre.
The Dreadnoughts est un groupe canadien qui touche à plein de styles, et y ajoute le suffixe -punk : folk-punk, polka-punk, klezmer-punk, celtic-punk, mais dans cet album ils restent surtout sur le thème des sea shanties. Un album peut-être plus posé que les précédents, mais vraiment excellent à mon avis. Écoutez The Nortwest Passage (chanson composée par le mythique musicien folk canadien Stan Rogers).
Lankum prend des chansons folkloriques irlandaises et les rend complètement actuelles en leur retirant tout ce qui est inutile. Les mélodies sont au plus simple, l’accent irlandais est coupable au couteau, et le bourdon sous les voix nous hante pour longtemps. Écoutez Cold Old Fire.
Pour rester dans la musique folklorique, cet album du groupe canadien Lemon Bucket Orchestra se concentre sur les traditions vocales ukrainiennes. Ça change agréablement de leur côté balkan-klezmer-gypsy-party-punk, et ça s’écoute très très bien.
En folk, il y a ce qu’on appelle la blood harmony, ce type d’harmonies vocales si spécial entre plusieurs voix d’une même famille. Les voix de membres d’une même famille peuvent partager les mêmes caractéristiques, et donc s’harmoniser très bien ensemble. Là, c’est deux frères et une sœur, tous canadiens, qui chantent leurs chansons, tout simplement, et c’est très bien.
Jeremy Dutcher est chanteur d’opéra classique, la voix est son instrument de musique. Il est aussi membre d’une des Premières Nation du Canada, les Tobique, et a travaillé à rendre à nouveau audible et écoutable les chants de ses ancêtres Wolastoqiyik, enregistrés au début du 20e siècle sur cylindres de cire. Dans cet album Wolastoqiyik Lintuwakonawa, il mêle sa voix à celle de ses ancêtres, pour se réapproprier une langue et des mélodies effacées par la colonisation des peuples autochtones. La musique, un peu planante à première écoute, est particulièrement poignante lorsqu’on se rend compte du pont qui est fait, entre les derniers locuteurs et cette nouvelle génération.
Des saturation touareg
Assez rapidement, une liste de très bons albums de blues touraeg, dans la lignée de Tinariwen, mais moins connus dans nos contrées. Je n’ai pas grand chose de plus à raconter parce que je ne connais pas bien le contexte, donc je ne veux pas dire de conneries. Écoutez juste le rock du désert.
Sémitismes & Méditerranée
Je mentionnais le klezmer au début, c’est un style musical que j’aime beaucoup. Il est originaire d’Europe de l’Est et des juifs ashkénazes, mais savez-vous qu’il existe aussi des traditions musicales séfarades, qui se sont répandues dans le pourtour de la Méditerranée, et qui ont influencé la musique jusqu’en Grèce et en Turquie ?
Antifascisme et Yiddish, par trois américaines de Seattle, ça marche très bien. Avec en prime une reprise de Springsteen totalement inattendue.
Un très bel album contemplatif de chants dévotionnels en hébreu. La compositrice élabore sur la tradition des nigounim, prières hassidiques, pour leur donner un souffle moderne.
Dans la tradition séfarade il existe encore un grand nombre de chansons en ladino, la variante de l’espagnol parlée par les juifs de la péninsule ibérique avant la reconquista. Ces chansons ont été conservée malgré les exils successifs de leurs chanteurs et chanteuses. La musicienne et danseuse canadienne Tamar Ilana reprend certaines de ces chansons et d’autres sonorités du pourtour méditerranéen.
Pour rester dans la Méditerranée, il faut que je mentionne l trio chypriote Trio Tekke, qui réinvente le style du rebetiko. Les mélodies restent traditionnelles, mais l’instrumentation explore la modernité, et l’énergie du groupe se transmet bien. Écoutez I erase the day / Την μέρα σβήνω.
Surprises électroniques
Ce que je préfère quand je navigue sur Bandcamp à la recherche de quoi écouter ensuite, c’est de me faire surprendre. Sortir des genres, cliquer sur un lien par curiosité sans rien savoir… et passer un excellent moment d’écoute. C’est peut-être par cette partie que j’aurais dû commencer mon article, au final plus c’est inattendu, plus je suis content d’être tombé dessus.
Bab L’ Bluz est un groupe franco-marocain qui utilise les sons de la musique Gnaoua et notamment le Guembri (une guitare longue) électrifié, pour un résultat super intéressant.
Du 8-bit et du vélo. Que demander de plus ?
Un projet de Amon Tobin, c’est un album apparemment enregistré sans un seul instrument. Il se décrit comme psyché folk, c’est surtout psyché, un peu hypnotique, un peu onirique. Amon Tobin dit que cet album aurait été plus facile à faire s’il avait appris à jouer de la guitare, plutôt que de manipuler du MIDI à la main pour faire toutes l’orchestration.
Le mot folk est utilisé à toutes les sauces (voir juste au dessus), et cet album d’electronic yemenite folk ne déroge pas à la règle, c’est électronique, c’est inspiré de musique traditionnelle yéménite, et rien avoir avec la folk. MAIS ça ne doit pas nous retenir d’écouter et d’apprécier, comme un kaléidoscope qui nous fait découvrir des formes jamais entendu avant.
Les manipulations électroniques d’œuvres classiques (ou baroques), ça se fait depuis les débuts de l’éléctronique dans la musique, mais rarement avec autant de talent qu’Arandel ne s’approprie le répertoire de Bach.
Une dernière petite découverte pour la route ? Je n’avais jamais entendu parler du sonido jarocho, un style musical mexicain du golfe du Mexique à la croisée des traditions musicales andalouses et ouest-africaines. Là, ce son est mélangé à plein d’autres influences folk (vrai de vrai), hip hop ou caribéennes, pour un album dansant et politique, qui donne envie de crier en chœur Me gusta la lima / me gusta limón / Pero no me gusta tanta corrupción. Écoutez Señor Presidente.
Allez, je m’arrête là, j’ai écrit toute la journée et j’ai les oreilles pleines.